La Galette, à quoi ça sert ?

Nous achetons des biens et des services tous les jours. Selon où nous achetons et comment nous achetons, nous décidons de favoriser tel ou tel modèle économique.
Où : Quand nous achetons dans une grande enseigne, destructrice d’emploi et/ou très polluante, nous choisissons de donner du chiffre d’affaire à ce genre d’entreprise et donc de lui permettre de se développer. A contrario, quand nous choisissons d’acheter dans un commerce local, soucieux de l’environnement et de la qualité des produits, nous choisissons de donner du chiffre d’affaire à ce genre d’entreprise et donc de lui permettre de se développer.
Comment : Avec les Euros, nous pouvons tout acheter, en local ou en international, le meilleur comme le pire. Nous savons ce que nous faisons des Euros que nous avons en poche mais nous ne savons pas d’où ils viennent et ce qu’ils ont contribué à acheter avant d’y être, comme nous ne maîtrisons pas ce qu’ils vont acheter après. Il y a de fortes chances qu’ils finissent sur les marchés spéculatifs via les banques privées et, du coup, qu’ils sortent définitivement de l’économie réelle. C’est valable quand nous payons en espèces et aussi en carte bancaire où, pire dans ce cas-là, les commissions bancaires perçues par les banques partent directement dans les mains des spéculateurs. Quand les Euros partent de l’économie réelle, ils n’y reviennent jamais et cette fuite crée un appauvrissement des territoires locaux et donc, par le fait, des individus.
Acheter est un acte profondément politique dont nous avons le choix et il est urgent de faire ce choix en citoyen éclairé.